Ce jour-là.

 Ce jour-là, ils s’étaient vus. Des bribes de politesse : bonjour, comment ça va, il fait beau, oui, on a de la chance.

Puis il l’avait regardée d’un air entendu. Elle avait doucement hoché la tête, mordillant sa lèvre inférieure. Elle ne cherchait pas à masquer sa nervosité ce jour-là. Et il n’avait pas surjoué l’autorité.

Obéissante, elle s’était laissé allonger sur ses genoux. En douceur, sans forcer. Il lui avait distraitement passé la main dans les cheveux. Elle n’avait pas protesté. Elle n’attendait rien ce jour-là et ne cherchait plus à anticiper.

Après deux claques sur le pantalon. Il le lui avait retiré. En culotte sur ses cuisses, elle n’avait pas cherché à se cacher ou se dérober. Elle restait tranquille pour une fois. Elle avait rougi et gémi. C’était sans importance ce jour-là ; elle n’en était pas mortifiée. Elle n’avait pas non plus retenu son souffle quand il avait retiré son sous-vêtement. Il avait eu l’élégance de ne pas se moquer, ni même souligner sa docilité soudaine et inattendue. Elle savait toutefois qu’elle ne se serait pas mise en colère s’il l’avait fait. Elle n’en avait pas l’envie, ni la force ce jour-là. D’ailleurs, elle n’était pas réellement punie non plus. Elle avait été sage, ces derniers temps. Presque trop. Comment pouvait-on être trop sage ? Elle n’en savait rien et il avait haussé les épaules quand elle l’avait questionné. Elle avait juste eu envie d’une fessée ce jour-là et la lui avait gentiment demandée. Intrigué, il avait accepté. Elle n’avait rien précisé d’autre. Elle voulait juste celle qu’il aurait alors envie de lui donner. Elle n’avait pas soupiré d’agacement, ni même levé les yeux au ciel ce jour-là. Elle s’était simplement laissé porter par l’humeur du moment. Elle avait crié parfois. Il n’avait pas haussé la voix. D’ailleurs, ils avaient été presque muets ce jour-là. Il ne cherchait pas à la brusquer ou la vexer pour une fois. Elle ne voulait pas non plus le taquiner ou l’irriter. C’était inutile ce jour-là. Bercée par le rythme des claques, elle s’était assoupie. Il ne s’était pas fâché ce jour-là et il ne l’avait pas punie non plus pour cet affront. Ce n’en était pas un ce jour-là.

Il ne s’était pas arrêté quand elle avait commencé à sommeiller. Il ne l’avait pas vraiment ménagée non plus. Il ne cherchait pas son plaisir ou le leur ce jour-là. Il s’était simplement laissé aller à suivre le rythme du moment. La quiétude de l’instant les avait alors enveloppés. Ils ne voulaient pas la quitter.


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