Je vous vois Monsieur.


Il m'avait quittée. Juste quelques minutes. Mais je m'étais sentie abandonnée. Noyée dans ce lit double trop grand. Attachée. Le cul en prosternation. J'avais senti l'oreiller recueillir des larmes dont j'ignorais l'existence.
La porte avait grincé. Un courant d'air m'avait apporté son parfum. J'étais soudain en chien alors qu'il m'effleurait.
"S'il te plaît, Amaury. Encule-moi." Je marmonnai contre l'édredon, avec toute la conviction dont j'étais capable. Ça serait maintenant. Tout de suite.
Il me tira la tête en arrière sans se soucier du risque à me scalper. Ses yeux me défiaient. Oserais-tu seulement répéter ?
Pas tout à fait. "S'il vous plaît, Monsieur." Je geignais. Pathétique petite chose suppliante. Je me dégoûtais. Et j'étais trempée.
"Je vais t'apprendre la différence d'abord."
Il me rendait cinglée. Je gémissais. Comme un animal blessé… mais complètement maso. Sa promesse, je m'accrochais à cela.
"Tutoie-moi."
Il me chuchota à l'oreille, cet ordre, cet interdit. J'avais envie de me rouler en boule sous lui. Il me maintenait en position. Je n'osai plus.
"Allez. Ne me fais pas croire que tu ne sais plus."
Profonde inspiration. Les mots exigés. Et comme prévu des représailles.
Il me fessa durement. Quelques claques bien appuyées ; mon corps tellement réceptif en compta le double, le triple. Je criai. Alors il plongea deux doigts dans mon anus. Et me fouilla vigoureusement. Il me mordit l'épaule. Accrochant ses griffes au bas de mes reins. Je hurlai, me débattant pourtant mollement.
La fureur passa. Je compris avant même qu'il n'eût à ouvrir la bouche.
"S'il vous plaît, Monsieur…" 
Une soumission insupportable, une ridicule voix de souris effrayée. Elles furent récompensées. À peine les mots prononcés, le même scénario. À ceci près qu'il fut plus doux et attentif à mon plaisir.
À la fin de sa démonstration, il me claqua gentiment le cul.
"Tu as compris la différence ?"
Sourire inarrêtable. Je me mordis la lèvre.
"Je ne suis pas sûre que tu aimes la réponse…"
Mon audace et mon honnêteté le déstabilisèrent. Il plaqua ma tête contre le lit. Mon cul on ne peut plus relevé, il attrapa la canne qui traînait non loin delà.
"Petite effrontée, je vais te prendre, le cul strié."



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