Brûle ! Tant que tu le peux...

S'il te plaît, n'aie pas peur pour moi. Je pleurerais sans doute après. Quand ce sera fini. Mais en attendant...

Mangeons. Buvons. Jouons.

Comme des chacals carnassiers, arrachons des bouts heureux à cette existence. Dans le désert des affamés, soyons les rois. Des hyènes en embuscade.

Gavons-nous tant que l'abondance est à notre porte. Dégustons.

Et surtout n'oublie pas. Nos diamants sont éternels.


« Mais ton cœur, mais ton bon cœur, ne le tue pas, je t’en prie. Qu’il se mette tout entier ou en partie dans toutes les amours de ta vie, mais qu’il y joue toujours son rôle noble, afin qu’un jour tu puisses regarder en arrière et dire comme moi, j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »

Lettre du 12 mai 1834, à Venise. 
Sand à Musset


Nu devant la cheminée
Pierre Bonnard, 1919.


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