Tapie.

Il y a quelque part dans le creux de mon ventre
Une envie dévorante
Qui hurle comme une démente

De ma caverne secrète,
De mon antre
Elle veut s’affranchir
Se moquant
Éperdument
Des conséquences pourtant évidentes

Dois-je l’écouter
Ou lui obéir,
Moi qui depuis la nuit des temps
Soutiens que jamais je ne me laisserai enchaîner ?

Là dans mes questionnements,
Je m’aperçois pourtant
Que la bête sauvage s’est faufilée
Sous mon crâne,
Une nuit alors que je me reposais
Dans les bras de Morphée
La traîtresse, la fourbe !
N’a-t-elle donc point d’honneur pour ainsi ruser,
Et me duper ?

Toujours est-il qu’elle me glisse des songes insanes,
Devenue maîtresse de mes rêves, je m’imagine alors esclave fouettée
Ou garce corrigée
Cette sauvageonne sait appuyer
À chaque fois, là où cela me troublera

Désormais, gardienne de mes obsessions,
Elle mène la danse d’un bon pas,
Elle crée et façonne mes hallucinations,
Je m’enflamme alors comme une allumette,
Tantôt, sous son bras, il me courbe,
Tantôt, je suis attachée, menottée, cravachée…
Je me réveille alors déboussolée,
D’où me viennent ces pensées ?
C’est à ce moment
Que la sauvageonne riant
Comme une hyène
Esquisse sa plus jolie révérence…
Elle part, me laissant là
Avec ces idées qui n’étaient que les siennes…

À présent, ouverte,
Cette boîte de Pandore,
Dois-je tenter de la refermer
Ou bien attendre qu’elle me dévore ?
Là dans mes réflexions,
Je fais alors ce pari fou,
Cette exploration
Doit valoir le coup !

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