Moteur, ça tourne !


"Allez ! Obéis. "
Je m'étais figée. Provocation ? Torpeur ? Je n'en savais rien. Je ne me voyais juste pas faire un seul mouvement de plus. J'habitais ma tête, plus mon corps. Ce n'était plus qu'une enveloppe laissée sur le bord de la route. Je savais bien qu'il allait la ramasser à un moment donné. Et là il faudrait assumer. 
Je lui présentais mon cul, à moitié en prosternation. J'étais déjà à sa merci, alors qu'est-ce qui m'empêchait d'obtempérer et de le lever plus haut ? J'en savais rien.
Il se pencha sur mon oreille pour me demander.
" Tu te souviens de la punition dont on avait parlé l'autre jour ? "
Il m'avait prise par surprise. Je m'étais raidie. On parle de tellement de choses, comment veux-tu que je m'en souvienne ? Et puis, soudainement je savais. Enfin c'était peut-être ça... Mais si je lui rappelais un truc qu'il avait oublié ? J'allais me piéger toute seule... Je n'arrivais pas à m'y résoudre. Pourtant mon tressaillement m'avait trahie. Il savait que je savais. Et moi, je me doutais qu'il avait compris. Oh non, s'il te plaît, il est trop tard pour ces conneries. Il fait déjà nuit. C'est bon je vais être docile. 
Mais je n'arrivais plus à dire un mot. Il avait saisi qu'il n'obtiendrait pas un son de ma bouche, il n'insista pas.
" Pas bouger. "
J'suis pas un chien. Cimer. Évidemment si j'avais été douée de parole, j'aurais plutôt dit un pathétique " Bien, Monsieur. ". Je n'allais pas aggraver mon cas.
Quand il revint vers moi, toujours aussi immobile, il me gratifia d'une claque sur le cul. Elle avait un goût incongru de récompense, alors qu'il allait me punir. Je gémissais des "non" et des "pardon" qui n'avaient lieu que dans ma tête. Il inséra un jouet en moi, et l'actionna. Il me ceintura pour m'empêcher de bouger. Je ne pouvais pas essayer de chercher une position plus confortable. Il augmenta la vitesse de la toupie licencieuse. Je ne parlais toujours pas. Puis il stoppa tout. J'arrêtai alors de me tordre dans ses bras. J'avais eu l'impression de crier mille fois mais ça restait toujours bloqué dans ma gorge et j'étais toujours silencieuse. Il réitéra son ordre dans le creux de mon oreille. Je me figeai encore. Il me demanda si je voulais passer la troisième. Je secouai la tête : obéissance acquise.
The End.



Commentaires

Les plus lus du moment