Prendre les devants

Je suis à genoux devant vous, assis sur la chaise. J'avais essayé un poignet de la paire de menottes posée sur la table. Je n'arrivais plus à l'enlever. Je vous ai alors demandé votre aide.
En me la retirant, vous avez pincé ma peau.
" Aïe !
- Ouh quel dommage...
- Vous l'avez fait exprès ? "
Mouvement de sourcils et sourire narquois pour toute réponse.
" Quel connard...
- Toi, tu cherches les ennuis ma grande. "
Soudainement repentante sans même m'y forcer.
" Giflez-moi s'il vous plaît Monsieur... "
Mon souffle devient court et des spasmes me parcourent le ventre quand je me rends compte de ce que je viens de prononcer. Je savoure mes mots et mon audace.
Vous m'exaucez. La claque part. Elle est plus forte que je ne le voulais. Je reste quelques micro-secondes choquée.
" Encore ? "
Je n'arrive pas à vous répondre. Je n'esquisse même pas un geste. Vous prenez mon immobilité pour acquiescement. Je me prends le retour. Même intensité.
Mon ventre veut soudainement plus. Ma tête me crie de vous le demander mais je n'en fais rien et j'attends, complètement électrisée.
Mon expectative est de courte durée.
" Retourne-toi. "
Un peu sonnée, je ne bouge pas. Vous attrapez mes cheveux et donnez l'impulsion à mon mouvement.
Je pivote ; la pression sur mon crâne s'accentue. Les contractions abdominales accompagnent votre volonté, mes paupières sont déjà mi-closes d'anticipation. Qu'allez-vous inventer, cette fois, Monsieur ? Il me tarde de le savoir.
" Penche-toi, en avant. Allez. "
Mes yeux s'écarquillent soudain. J'ai une vague idée à présent. Vous lâchez ma tignasse.
Je vous obéis. Difficilement. Mais je m'exécute.
" Tu connais la suite ? "
Je ne sais pas si c'est une vraie question ou bien un ordre. Je pourrais feindre l'innocence ou au moins faire la sourde oreille. Mais je suis déjà domptée et désireuse de vous faire plaisir. Ma soumission vous est presque acquise.
Je pose ma tête sur le sol. J'ai peur d'aller au-delà de vos exigences et de me piéger toute seule dans mon souci de bien faire. Je tremble un peu. J'ai une seconde d'hésitation mais je continue pourtant. Je lève mon cul vers vous autant que possible. Et puis, en me mordant l'intérieur de la joue, j'écarte mes fesses. Je ne vous cache plus rien. Vous m'avez rasé la chatte la veille et ce n'est pas une vue nouvelle pour vous, mais j'en rougis tout de même. Je suis indécente et dépravée. Vous m'aviez rien demandé encore, et si j'avais commis un impair ? En sortant de mes pensées, je suis rassurée. Sans un mot, je vous sens satisfait. Je vous vois presque sourire. Je me détends alors. C'est le moment que vous choisissez pour me toucher. Je me retends instantanément. Vous flattez ma croupe. J'ai envie d'aller à la rencontre de votre main qui ne fait que m'effleurer mais je n'ose pas et ronge mon frein. Vous parlant dans ma tête, j'espère que vous m'entendrez à force de vous hurler silencieusement de passer à la vitesse supérieure. Presque négligemment, vous tournez autour mon anus. Je reste interdite, le souffle coupé. Ma pudeur et ma peur m'empêchent de simplement profiter de vos caresses.
" Tu veux ça ? "
J'ai envie de vous répondre, au moins avec mon corps mais je ne peux que frissonner de plus belle. Vous levant, vous vous rapprochez de moi. Me chuchotant dans l'oreille.
" Ou bien moi ? "
Il me faut quelques secondes pour comprendre. Votre doigt ou votre queue ? Je n'arrive plus à réfléchir depuis longtemps. Vous avez l'avantage comme toujours.
" Je ne sais pas, Monsieur... "
Ma voix n'est plus qu'un souffle. Parler m'a épuisée. Pourtant je continue.
" Comme vous voulez, Monsieur..."
Rien que prononcer ces mots alimente le feu qui brûle pour vous. Vous êtes seul aux manettes.





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