Nos Byzantines


"Au fait, je suis flatté."

Elle fronça les sourcils, en quête de l'origine de la chose.

"Tu m'as porté à la postérité. Tes écrits...
- Ah ça... Je tente plutôt la désacralisation... et surtout de ton corps."

Elle avait ajouté ça, dans un demi-sourire triste mais mutin. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Encore et toujours, s'en sortir via l'humour. Mais cette fois, ce fut moi qui ne comprenait plus tout. Alors elle poursuivit.

"Nous jeter en pâture aux yeux d'inconnus, on peut difficilement faire... mieux, ou pire. Accepter que le regard d'autrui nous salisse..."

Elle frissonna malgré elle dans une légère moue.

"On pourrait voir au contraire que tu cries nos fureurs sur tous les toits... brûlants, petite chatte...
- Mais tu sais bien... Je suis du style vivons heureux, vivons cachés, nos secrets jalousement gardés !
- Peut-être mais tu ne m'empêcheras pas de penser que..."

On haussa les épaules quasiment en même temps, on n'était d'accord sur rien, ce n'était pas maintenant que ça allait changer. Avec le temps, on s'épargnait simplement les joutes stériles à présent, puisque chacun se déclarait toujours victorieux de toute façon...




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