Sans mordre les doigts

C'était un de ces soirs calmes. Beaucoup trop calme. La journée était passée gentiment. Il était fatigué. Et j'essayais de dénouer les tensions accumulées. Je le massais avec application. Laissant glisser l'huile sur son dos. J'avais retiré mon haut et à présent mes seins frôlaient ses omoplates.
Je me sentis soudainement lasse. Moi aussi finalement, j'aurais besoin de dormir. Il grognait un peu quand je faisais des pauses pour manifester son mécontentement. Comme un chat ronronne plus fort pour nous attendrir. Je n'avais pas le cœur de le laisser en plan... 
Mais mes gestes étaient de moins en moins précis et énergiques. Je me laissais aller à sa langueur. M'allongeant sur lui, paresseusement, j'utilisais le poids de mon corps pour continuer encore un peu ma mission...
Je collais ma bouche contre son épiderme en des petits baisers légers. Je lui parlais un peu pour savoir s'il était toujours réveillé. Il ne répondait que par soupirs agacés. Je me risquai alors à lui mordiller de temps en temps le dos. Il ne broncha pas. Il ne m'en fallait pas plus pour me sentir des ailes pousser. Je descendis au niveau de la naissance de ses fesses, me remettant à califourchon sur son cul. Ma vulve humide contre sa raie, il devait bien se douter que j'avais une petite idée derrière la tête. J'alternais ainsi massages, bisous et titillements de mes dents, quand je plantai soudainement mes canines dans la chair ferme de son postérieur. Il cria, surpris. Et se redressant, il me fit valdinguer.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il saute de joie mais je me sentis coupable d'avoir gâché son moment de détente avec ma fougue de petit démon. Je me confondis aussitôt en excuses. Il n'en avait que faire, il me ceintura fermement dans un semi quatre pattes inconfortable.
"Redis-moi le tarif pour ta bêtise. Qu'on soit raccord...
- Pardon... Je n'aurais pas dû...
- Là-dessus on est d'accord. Allez dis-moi !"
Il me fessa si fort qu'il eut raison de mon mutisme.
"Sodomie... punitive..."
J'allais presque me mettre à chouiner.
"J'ai pas entendu. Plus fort !"
Je ne savais même plus s'il me menaçait de me frapper plus fort ou bien s'il voulait que je me répète. Je gigotais sous sa poigne, essayant d'échapper à cette pénible conversation. Mais rien n'y faisait, j'étais complètement prise au piège.
"Encule-moi. Je le mérite..."
Avais-je réellement dit ça ? Je me récriai derechef. Avant même qu'il puisse me répondre.
"Non... Non... S'il te plaît... Tout mais pas ça... Je veux que ça reste un plaisir... S'il te plaît..."
Des larmes silencieuses glissaient sur les draps. Il me mettait encore dans un bel état...
Je me mis à dire n'importe quoi... Essayant de me sauver, tout en ne faisant que m'enfoncer.
"Je... Tu as un cul parfait aussi... Difficile de ne pas vouloir croquer dedans..."
Tais-toi par pitié... Tu ne fais qu'empirer les choses...
Une claque plus appuyée que les autres me fit crier. Mon derrière devait être si rouge... Je ne sentais même plus la chaleur des coups tant j'étais occupée par mes pensées.
Il semblait réfléchir tout en continuant sa fessée devenue plus légère.
Puis s'interrompant, il se rapprocha de mon oreille pour être sûr que j'entende bien. Son souffle me faisait frémir. Et ses menaces gémir. Ma mouille dévalait mes cuisses. Je n'osais plus rien dire.
"Tu sais quoi petite peste... Tu mériterais tant... Que je t'encule... À sec. Pour t'apprendre."
Je me tortillais dans ses bras, incapable de savoir si je voulais encore vraiment fuir. Je geignais doucement. Le dilemme était trop grand pour trancher. 
"Mais on va laisser ça pour demain... Après ton lavement... Tut, tut n'essaie même pas... Il est prévu depuis longtemps. Tu le sais...
Et ne compte pas sur moi pour ménager ton petit ego fragile. Je me délecterai de tes pleurs quand tu te videras devant moi des deux litres."
Mon ventre se tordait de mécontentement. Il devait le sentir sous ses mains. Je cherchais de l'air, et quelque chose à répliquer en vain.
Non, non, non... Ma tête n'avait que ça en magasin mais les mots refusaient de franchir mes lèvres autrement qu'en onomatopées inintelligibles.
Il passa sa main à présent libre sur ma fente.
"C'est ta punition qui te fait autant d'effets... Ou ta vilaine bêtise..."
Je rougis dans la pénombre de sa chambre. La lumière tamisée de la lampe de chevet devait le lui cacher. Je n'arrivais plus à penser, alors parler était au-dessus de mes forces. Il branlait violemment mon clitoris et de temps en temps forçait d'un doigt conquérant ma chatte qui se contractait méchamment. Je haletais en continuant à me tordre sous ses douleureuses attentions.
"Mhh... Te connaissant, c'est un peu des deux, n'est-ce pas ? C'est excitant d'être vilaine ? D'être punie ? Tu verras demain si c'est aussi amusant, ma petite garce..."
Toutes ses menaces me rendaient liquide. Je criai quand il enfonça deux doigts brutalement. Plus, s'il te plaît... Fais quelque chose...
Mais il prenait son temps maintenant que je n'avais plus envie de quitter son lit. J'étais une loque dans ses bras. Attendant mon châtiment. Et son bon vouloir. Je mouillais encore plus à cette honteuse réflexion. 
"Tu sais ce que je devrais faire ? ... Non ? Je devrais aller chercher du gingembre. Tu sais dans la corbeille à fruits. Prendre le plus mûr, le plus gros, l'éplucher... Te faire lécher mes doigts..."
Naturellement, il m'avait tendu ses phalanges, luisantes de cyprine ; je m'appliquais à les rendre aussi propres que possible dans des bruits de succion indécents. Qui ne faisaient que renforcer mon excitation... Je sentais sa queue également se raidir... Il allait réellement me prendre ainsi ?
"C'est bien petite chienne... Il y en a encore ici... Et ce gingembre, je le sculpterais joliment. Honorant ses belles dimensions... Je verrais tes yeux s'agrandir de peur, tu me ferais d'autant plus bander..."
Il glissa ma main contre son membre, je le branlais machinalement, cessant de téter son index. Je n'en pouvais déjà plus. Son histoire, ses doigts sur ma chatte, les miens sur sa bite, ma future punition... Je ne savais plus où donner de la tête.
"J'aurais alors l'idée de faire des petites encoches pour libérer son jus... Avant de le glisser dans ton fondement... Si je suis d'humeur sadique, et je t'assure que ce soir, tu m'en donnes envie, je saurais même t'obliger à réclamer ta punition, comme une petite salope bien élevée qui sait avoir fauté... Tu sens comme cette perspective nous excite... Je devrais vraiment me lever et mettre tout ça à exécution... Hein, qu'en penses-tu ?
Et puis ce gingembre, je te le scotcherais dans ton cul pour la nuit avant de t'attacher au pied du lit. T'y faire coucher. Avec le petit bâillon. Je sais bien que tu ne sais pas être silencieuse avec cette racine qui brûle tes entrailles... Et moi, j'aurais besoin de dormir quand même... Pour être en forme pour ton lavement bien sûr... Après que tu te serais vidée dans le seau sur le balcon devant moi, je te dirais d'aller nettoyer tes souillonneries... Et peut-être qu'on recommencerait encore une fois, juste pour voir ta mine défaite, soumise. J'aime beaucoup quand tu capitules, ma petite... Cette moue rageuse me donne souvent envie de te fouetter... Mais là je t'enculerais... Compte sur moi pour ne pas être doux... Tu sais cette douceur que tu ne supportes pas, sois tranquille, tu ne l'aurais pas... Je te ferais crier jusqu'à ce que tu érailles ta voix... Comme si tu avais chanté, enfin hurlé, en boîte toute la nuit... Tu aimes, mon programme, n'est-ce pas ?"
J'ahanais toujours, me noyant dans cette hyperventilation. Luttant de toutes mes forces pour continuer à suivre le fil de son histoire. Espérant une libération proche sans avoir à la réclamer. Son souffle devenait plus court à lui aussi quand je redevenais adroite sur son manche.
"Bon allez fini de rêver. Je reviens."
Il me lâcha sans ménagements sur le lit, je m'effondrai. Ma nuit risquait d'être un cauchemar... Je pleurais à nouveau de frustration, de désir et de honte face à ma sottise.
Il me remit à quatre pattes, en douceur quand il revint. Il essuya quelques larmes sur mes joues de son pouce en souriant. Je lui rendis une pâle grimace, même si je savais que je ne pouvais ne m'en prendre qu'à moi-même. 
Je m'accrochais à la tête du lit essayant de sentir les effluves si caractéristiques du gingembre, mais rien. Je fronçai les sourcils, tentant de me retourner vers lui. Il tira mes cheveux pour me remettre en position. Je reniflai encore pour deviner la provenance de l'odeur forte, presque mentholée.
"Ne bouge pas. Je ne veux pas t'entendre. Ou je recommence."
Il força mon œillet d'un doigt et je me cabrai en feulant. Il était enduit de baume du tigre. Ça chauffait bien plus que sa fessée.
Après quelques minutes, l'effet s'estompa. Et il réitéra. 
"Noon..."
Je ne pouvais m'empêcher de le supplier. 
"Qu'est-ce que j'ai dit ? Tant pis pour toi."
Belote et rebelote. Cette fois-ci, je soufflai comme un bœuf mais me forçai à rester silencieuse. Et immobile. J'allais me retourner pour lui redemander pardon et me coucher, exténuée par cette fin de journée mouvementée mais il me claqua la fesse droite. Je sursautai.
"Bien. Maintenant la suite. 10 coups. Tu comptes. Je ne veux rien entendre d'autre. Pas un cri !"
Il commença aussitôt. Prise de court, je ne pus me retenir de piailler. C'était avec le paddle en bois. Comment avais-je pu penser que ça allait être à la main. Le deuxième coup fut plus appuyé et je criai. Au troisième, j'arrivai presque à me taire. Je n'allais jamais en voir le bout, à ce rythme là. Je ne comptais pas et je n'arrivais pas à rester de marbre. Je tentais de lui dire que c'était impossible pour moi mais il me tira violemment les cheveux. Me cambrant, il ancra ses prunelles dans les miennes.
"Tu y réfléchiras à deux fois la prochaine fois que tu veux me mordre..."
Je geignais d'épuisement et de douleur. Il avait l'air de s'en moquer comme de sa première chemise.
"Dépêche-toi si tu veux dormir tôt... Demain sera éprouvant, tu le sais..."
J'avais envie de râler, et je n'avais même plus le droit de parler. Il me tuait.
"On peut finir demain si tu veux ?...
- Nan, on finit ce soir. Ça prendra le temps qu'il faudra..."
Il grognait. J'avais réussi à le mettre de bonne humeur.
Je calmai ma respiration pour me donner du courage et attendis le prochain coup qui ne tarda pas. Je plaquai ma main sur ma bouche aussitôt pour étouffer mon cri. 
"Un...
- Bien. C'est pas trop tôt."
Je me mordis la langue pour me taire. Il frappa le suivant plus fort. Je me baîllonnai brusquement. Puis soufflai bruyamment. Il soupira de lassitude.
"D-deux...
- On va peut-être y arriver finalement..."
Il le faisait exprès pour m'irriter. Ne pas répondre. Ne pas répondre. Je suis un Bouddha. Je suis un Bouddha. Je remis par la suite la paume de ma main dans ma bouche juste après chaque chiffre. Mon mont de Vénus près du pouce gardait la trace de mes dents.
Je criais souvent en sourdine. Presque des ultrasons. Un dauphin aurait compris ma détresse. Lui non, il continuait à se moquer pour me faire sortir de mes gonds et justifier ainsi une punition plus sévère. Je savais qu'il ne plaisantait pas tant que ça pour sa petite histoire et qu'il en était complètement capable si je l'y poussais vraiment.
"D-dix... 
- Bien. Maintenant au lit, jeune effrontée !"
Il me claqua une dernière fois les fesses. Je gémis. Mais ne me le fis pas répéter. M'allongeant prestement. Sur le ventre. Il passa un peu de crème hydratante pour me réconforter un peu. Et laissa ses doigts s'aventurer un peu plus bas. Je me retournai vers lui suppliante. Il caressa mes cheveux gentiment et me baisa le front.
"Ce n'est plus l'heure pour ça... On se rattrapera demain. Je me réjouis d'avance de te voir enfler comme une baudruche, tu seras très belle, je vais faire de beaux rêves... Allez, dors bien ma petite !"
Quel mufle, comment voulait-il que je dorme sereinement après ça ?!..


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