La Pute vierge

« L'extrême de la luxure touche parfois l'extrême de la chasteté exaltée. »

Denis de Rougemont,

 L'Amour et l'Occident,1938.



La première fois que j'ai rencontré Katia, j'ai tout de suite pensé qu'elle n'avait rien à faire là. Mais je n'étais pas son père et j'avais payé pour la voir, alors je m'étais tu. Elle savait à la fois se fondre dans la masse et pourtant à y regarder de plus près, elle détonnait. Furieusement. Les gens lui jetaient des coups d'œil pour souligner l'incongruité de sa présence. Elle ne le voyait même pas. Les hommes s'étaient retournés sur notre passage quand je l'avais fait monter dans ma chambre, et je suis presque certain qu'elle ne l'avait même pas remarqué.

Mes souvenirs me trahissent parfois. Pas là. Tout est tellement précis. Avec elle.

Une fois arrivés, je retire ma cravate. J'étouffe. Lui propose quelque chose dans mon minibar. On a déjà bu toute la soirée. Je nous sors deux bouteilles d'eau. J'ouvre grand la fenêtre. Bol d'air. Salutaire. Elle frissonne, je referme à contrecœur. 

Je l'examine sans égard. Elle est là pour ça. Ses joues ont rosi de gêne, et puis elle a retrouvé son teint pâle, et affecté une attitude dégagée. Feinte. Assis en face d'elle, sur l'unique fauteuil de la pièce, je la jauge. Elle a trouvé une place sur le lit et semble prête à prendre la fuite à chacun de mes mouvements un peu trop brusques. Elle m'agace profondément. Que croit-elle, que je suis plus à l'aise ? Que j'ai l'habitude de lever des putes ? Et de violer des femmes dans la salle de bain ?

C'est ma première fois. Aussi. Mais je ne lui dis pas. Pas plus qu'elle ne me l'a avoué, de son côté.

Sa silhouette ne me plaît pas. Son visage m'attire passablement. Heureusement que sa conversation est passionnante. C'était mon critère principal. Et puis, cette aura de mystère dont elle se drape systématiquement dès qu'une question lui paraît trop indiscrète me donne envie de gratter le vernis. Comme une énigme à laquelle on ne peut résister.

"Déshabille-toi."

Mon ton est plus rude que voulu. Elle plisse les yeux, durant le repas, j'ai été le plus agréable des hommes. Elle doute. Retire son gilet. Son caraco la couvre encore. Elle dépose son lainage soigneusement à côté d'elle. Ce soin m'exaspère. Je lui paierais le pressing si elle veut mais l'heure n'est plus à ça. Je croyais qu'elle l'avait compris. Ma réserve du départ s'avère justifiée. Aperçue de loin, avant de nous rejoindre sur le trottoir, au lieu du rendez-vous, j'avais eu un mouvement de recul. Instinctif. Ce n'était qu'une gamine qui jouait à la grande. Et pas préparée ainsi, elle allait perdre gros. J'avais presque eu envie de faire marche arrière. Paternaliste. Je m'étais alors repris, ce n'était pas mon problème. Et sa compagnie est agréable, j'ai bien fait.

"Je ne couche pas."

Je reste abasourdi. Elle n'a effectivement rien compris. Devant mes yeux de merlan frits, elle poursuit.

"Pas de contact. ... Je veux dire physique. Si ça ne te convient pas. On arrête là. C'est mieux."

Pris au dépourvu, j'accepte. Avec ses conditions, elle vient de m'exciter. Je ne sais plus à quand remonte la dernière fois où j'ai baisé. Enfin si, évidemment : au début du mois pour le rapport mensuel, avec ma femme. Il est dans nos emplois du temps respectifs. Nathalie ne m'a jamais fait faux bond. Ni le coup de la migraine. Elle aurait bien trop peur de passer pour une mauvaise épouse qui n'honore pas son devoir conjugal. Mon rendez-vous pro m'a tendu, j'ai finalement obtenu gain de cause mais j'ai dû batailler. Longuement. Je peux certes me contenir, attendre le mois prochain qui arrive bientôt ou bien me palucher tout seul, mais je n'en ai pas envie. Et puis, j'ai mon nouveau contrat à fêter. Ça sonne tellement malséant dit comme ça, aujourd'hui. Pourtant à l'époque, ça coule presque de source.

Elle est nue. J'ai gardé ma chemise, mon pantalon flotte sur mes chevilles, en chaussettes sur l'épaisse moquette moelleuse. Comme d'un accord tacite, nous n'avons pas bougé. Moi, sur le fauteuil, en face d'elle sur le lit. Elle obéit à chaque ordre. Sans discuter. Prodigieux. Vertigineux. Ma voix qui n'a rien d'impérieux la guide. "Fais ci, fais ça." Une marionnette à commandes vocales. Ses sous-vêtements ne sont pas ceux d'une petite fille, je me suis presque attendu à du Petit Bateau ou bien de la lingerie outrancière pour faire comme si... Il n'en est rien. De la dentelle en coton crème qui se fond sur sa peau laiteuse. Une culotte et une brassière. Classique, confortable et élégant. Sur la couette blanche de l'hôtel, ses dessous clairs jurent presque avec son haut et sa jupe noirs. Elle ne porte pas de collants, cette fin de printemps est clémente, même la nuit. Elle a l'air tellement sage. Alors que Mademoiselle vend son corps. À sa façon. Enfin, surtout sa divertissante présence. On n'a même pas discuté argent pour cette prestation hors contrat. Je suis certain qu'elle le fait pour raison financière, mais elle me fait douter un instant. Mes pensées dévient. Je suis sur le point de jouir dans un affreux concert d'ahanements obscènes. Elle est tellement silencieuse. Inaccessible, j'ai l'impression qu'elle me juge de prendre mon pied ainsi. Peut-être que je déraisonne. Que le désir me rend parano. Je fixe encore son anatomie. Je réprime un rictus : ce corps encore enfant ne me plaît vraiment pas. Je ferme les yeux, me force un peu et j'explose alors dans un mouchoir. Comme un puceau. Je bois une gorgée d'eau et vais dans la salle de bain jeter le kleenex usagé. Quand je reviens, elle s'est rhabillée intégralement et a repris sa pose, faussement alanguie. À la voir ainsi, j'ai un mouvement de recul, je dois me reprendre, cette fille ne m'apportera rien de bon. Je le sens. Mais je suis ma propre Cassandre et je tais mon mauvais pressentiment. Je veux la comprendre. Non, j'en ai besoin. Je n'ai passé que quelques heures avec elle et je veux déjà tout découvrir. Je sais que je devrais juste l'oublier.

Je fouille brusquement dans mon porte-feuille, lui donne cent balles, en billets. Pour l'extra. Je ne veux pas jouer la carte du romantisme, avec elle. On n'est pas là pour ça. J'essaie encore de garder un peu la tête froide. Elle ne vérifie pas le compte. Comme si elle s'en fichait. À d'autres !

"On peut se revoir ?"

Elle hausse les épaules et plante ses yeux dans les miens. J'attends.

"Si tu veux..."

Sa désinvolture me blesse. Et me remet à ma place. On n'est rien. Elle sort un papier, comme une carte de visite vierge de son mini-sac à main et un stylo : son numéro.

"Comme ça, on ne sera plus obligé de passer par l'appli... Enfin, juste si ça te va..."

Je lui souris pour la rassurer : ça me va. La plateforme ne ponctionnera plus un pourcentage sur le tarif, tout ira de ma poche à la sienne. Cette proximité me plaît. Et puis, c'est une marque de confiance, elle n'a plus l'application pour la protéger.

Deux semaines plus tard, je lui donne à nouveau rendez-vous. Elle est plus détendue. Après le dîner, on monte dans ma chambre, tout se passe comme la première fois. Peut-être plus gentiment, d'ailleurs. Je lui donne deux cents ronds. Pour le total, maintenant qu'il n'y a plus le virement automatique.

Ça fait trois mois à présent qu'on se voit à l'occasion de mes pérégrinations professionnelles. Même si on n'a aucun contact en dehors de mes voyages, je me sens proche d'elle. Chez moi, l'ambiance est devenue compliquée. Nathalie sent qu'il y a quelque chose, mais elle n'ose pas en parler : ça donnerait vie à cette chose qu'elle veut mettre sous le tapis. À tout prix. On ne se dispute même plus, nos regards remplis de reproches mutuels suffisent. Les enfants ont grandi trop vite, et le dernier se réfugie toujours dans les jupes de sa mère. Ce qui a le don de m'énerver, il est trop grand pour ça. Nathalie prend toujours sa défense, c'est pire. Les deux grands s'échappent dès qu'ils peuvent de la maison, invivable. Je n'ai jamais pris le temps de nouer une relation solide avec eux, toujours au boulot ou sur les routes. Maintenant, c'est trop tard. Je continue de leur ramener des cadeaux à chaque fois, ou presque, et sur les conseils de leur mère, je fais quasiment toujours mouche, mais ça ne suffit plus. Ou peut-être que ça n'a jamais suffi. Un présent ne remplace pas un père. Mais j'ai toujours eu un travail nomade et j'ai rapidement senti que si je demandais un poste plus fixe, notre couple n'y résisterait pas longtemps. On ne s'entend plus que sur l'accessoire, je la laisse tout gérer à sa façon, refusant l'affrontement. On s'est sans doute marié trop jeunes, trop tôt. Avec le temps, on est devenus franchement mal assortis. Pour ne rien arranger, Catherine, de son vrai nom confié un de ces soirs trop alcoolisés où l'on baisse aisément sa garde, m'obsède de plus en plus, même au sein de mon foyer. J'essaie de respecter la distance qu'exige notre non-relation, mais parfois je m'aventure quand même trop loin. Elle se referme alors invariablement comme une huître. C'est affreux mais j'aime pourtant la mener ainsi sur le qui-vive. Même si je prends ensuite la peine de la rassurer aussitôt quand une lueur affolée brouille trop vivement ses prunelles assombries.

Au fil du temps, elle s'est laissée aller à quelques confidences, et cette intimité tissée m'honore. Étudiante, elle a passé un diplôme de sociologie, par goût et puis elle s'est réorientée en économie, par réalisme. Elle n'aime pas mais au moins, elle trouvera un CDI à la sortie de l'université. Elle a un besoin viscéral d'être indépendante financièrement. Et puis, même sans trop travailler, elle a des notes correctes, ça lui permet ainsi de faire d'autres choses, notamment du théâtre. J'ai du mal à la voir à l'aise sur une scène mais je ne lui dis pas. Je garde ça pour moi. De mon côté, je lui parle un peu de mes enfants, que je ne connais pas tant et puis de ma passion pour le sport, quand j'avais son âge. C'est parfois un peu perturbant de remettre ce fossé temporel entre nous, et parfois si naturel. Je ne lui demande rien sur ses autres clients, elle ne m'en dit rien non plus. C'est sans doute plus sain. Occasionnellement, elle me parle spontanément de ses parents, pourtant cadres en province, elle ne veut plus rien leur demander en matière d'argent, alors elle a trouvé ça. Un revenu facile, finalement. Et elle est escort, pas pute. En lisant entre les lignes, je pense deviner être le seul à lui proposer un extra de ce genre. En tout cas, c'est ce que j'ai envie d'entendre. En dépit de notre nouvelle proximité, je continue encore de l'appeler Katia ; sans doute un fantasme de pute de l'Est mal digéré, même si elle n'a rien d'une slave. Malgré sa peau et ses cheveux clairs, ses yeux ne sont pas ceux que je veux voir chez une fille des Balkans. Je crois aussi qu'elle détesterait que j'utilise son véritable prénom. Celui de sa vie normale, de jeune femme rangée, n'a rien à faire dans ses autres activités. 

D'ailleurs, sous ses abords de femme d'affaire, elle reste une petite fleur bleue. Catherine sera le prénom pour son amoureux, elle cloisonne. Un soir, rentrés complètement ivres dans ma chambre, elle m'a avoué qu'elle était vierge et qu'elle attendait bêtement encore le prince charmant pour envisager quelque chose de charnel. 

"Pas commun pour une pute..."

À peine l'ai-je marmonné dans ma barbiche pour moi-même, qu'elle me gifle sèchement.

"Et toi, ça fait quoi de tromper ta femme avec moi ?"

Elle est prête à quitter ma chambre, furieuse. Mais j'ai encore un peu de discernement pour lui présenter mes excuses et la calmer. Cela fonctionne même si je ressens encore la brûlure de la marque de ses doigts sur ma joue mal rasée. Je sens que quelque chose s'est quand même cassé, j'essaie de toutes mes forces de le réparer les fois qui suivent mais je doute de l'efficacité. On continue pourtant à se voir, de temps en temps. Et même maintenant qu'on se connaît mieux, j'ai encore l'impression que l'essentiel m'échappe. Milieu bourgeois, vierge, romantique, pragmatique, des relations avec ses parents qui semblent cordiales, visiblement enfant unique, intelligente... Alors quoi ? Quelle pièce du puzzle manque-t-il encore ? J'en sais rien, ça me dévore. Je tourne et retourne le problème dans tous les sens. Rien à faire : Katia est devenue mon Rubik's Cube. Et le casse-tête hongrois m'a toujours laissé sur le banc de touche. J'ai remarqué que je m'astique le braquemard de plus en plus souvent en pensant à tout ça. Alors que pendant des années, mon rapport mensuel m'a suffit. Enfin j'ai su m'en contenter. Son corps d'adolescente prépubère que je meurs envie de rendre femme chaloupe souvent devant mes yeux hagards au moment de la délivrance. Et quand je croise mon reflet, après mon plaisir solitaire, j'ai l'impression de voir un fou, un drogué ; je me fais tellement peur que je me jure que c'est la dernière fois. Jusqu'à la prochaine...

Je me dégoûte parfois de me caresser, imaginant sa silhouette encore trop enfantine. Même si je n'ai jamais eu de penchant pour Humbert Humbert et sa Lolita, j'essaie de me tranquilliser en me disant que c'est l'énigme qui m'attire. Mais le doute m'habite malgré tout. Cette femme-enfant est pire qu'un serpent. Son venin coule dans mon sperme à chaque décharge. Je ne peux plus le cacher, à présent. Mais Nathalie, une fois au parfum de tout ou presque, me pardonne aisément. Pour elle, pas coucher, ce n'est pas tromper. Mais avec Catherine, je fais pire. Plus rien ne compte que la voir, la mettre à nu, percer sa carapace. Et plus elle met des limites, plus je meurs d'envie de les violer. Nathalie est tellement loin du compte, mais je n'arrive plus à la détromper, c'est beaucoup trop écarté de ses conceptions préfabriquées. Inenvisageable à ses yeux. Je ne peux pas lui promettre d'arrêter de mettre un terme à... ça. Et elle ne me le demande même pas. Pour elle, cela va de soi. Il est certain que je vais régler le problème, d'une façon ou d'une autre. Ce n'est qu'un léger accroc à notre vie familiale. Ça arrive. Tout le temps, partout. Je suis resté discret, alors c'est réparable.

Sauf qu'elle ignore à quel point je guette mes rendez-vous avec ma pute vierge - comme je l'appelle dans le secret de mon crâne ; Catherine détesterait, c'est sans doute pour ça que je continue -, comme un croyant prépare un pèlerinage. 

Sur mon calendrier, je compte les jours, en barrant puérilement les cases et entourant la date fatidique, sans pudeur. Nathalie fouillerait mon agenda professionnel, elle verrait. Mais elle ne le fait pas. Et je passe également sous silence qu'une fois arrivé devant une Katia qui arbore une mine soucieuse, je me surprends à espérer savoir la rassurer, lui rendre le sourire et cet air serein qui me plaît tant. Nathalie n'a pas conscience non plus des sentiments si violents que Katia m'inspire ces fois où elle lève le menton, fière et altière, et que je ne rêve alors que de la déstabiliser. Je déteste tellement cette Catherine hautaine qui de sa petite voix fluette, m'impose les règles du jeu, le regard si dur et les mots si tranchants. Pourtant, je ne veux pour lors qu'une chose : qu'elle me crucifie encore pour le lui faire payer ensuite. Qu'elle perde cette attitude odieuse une bonne fois pour toutes. Nathalie ne sait pas dans quelle mesure, je divague ainsi, car évidemment je n'en fais rien. Je respecte tout. Tout s'arrêterait sinon. Et moi, je ne suis pas prêt. Je ne l'ai jamais été. Alors je lui tais tout cela et Nathalie reste dans le brouillard de ses convenances. 

Et puis, un beau jour sans crier gare quelque chose se brise. Un matin d'automne où le soleil joue les prolongations pour le bonheur de tous : un texto. Juste ça.

"Xavier,

Je ne te fais pas de bien. C'est mieux qu'on ne se voie plus.

Ne m'écris plus, c'est fini.

Sois heureux. Adieu."

Katia a bloqué mon numéro. Du jour au lendemain. Coupé notre lien. Je ne comprends plus rien, notre dernier verre s'est bien passé pourtant. Très calmement même, bizarrement. J'ai cru même qu'on avait enfin trouvé l'apaisement. Aucun motif valable ? Je cherche encore et ne trouve rien. 

Sur le site, elle a aussi disparu. Fou de frustration, j'appelle pour la demander quand même : elle ne fait plus partie du catalogue. Sûr qu'on me ment, j'insiste lourdement. Férocement. On me menace alors de me signaler si je ne me calme pas immédiatement. Seau d'eau sur la tête. Tout cela ne me ressemble pas. Je bredouille de vagues excuses. Et raccroche. Je ne suis plus jamais allé sur le site. Ni lui, ni aucun autre. Fini les conneries. Je me noie dans le boulot. En acceptant de moins en moins de déplacements, je  décroche même une promotion. Devenu à cent pour cent sédentaire, arrive ce qui devait arriver. Après l'histoire avec Catherine, je ne peux plus tout du tout à faire semblant avec Nathalie. On s'engueule pour un rien. En sourdine. On ne se comprend plus. Même pour donner le change. Mais elle tient à préserver les apparences. Jusqu'au bout. Pour les enfants. Mais surtout pour la famille, les amis. Ne pas perdre la face. Et puis quand le petit dernier a eu quinze ans, j'enclenche la procédure. Acceptant d'avance toutes ses conditions, et d'endosser tous les torts. Pour les avocats, le juge, l'entourage. Mais elle veut quelque chose à l'amiable. 

Je regarde les papiers du divorce. D'un œil morne. Signés, je devrais me sentir libéré. Mais où que mon regard se pose, je ne vois ici que du gâchis.

"Et maintenant que vas-tu faire ?"

Gautier, un nouveau collègue et vaguement ami, m'interroge. Une bière à la main. Désireux de rendre l'atmosphère moins lourde. Il m'envie et me plaint à la fois. En silence. Lui aussi aurait aimé se perdre ainsi pour une nana, même inaccessible, et à la fois, on n'a plus quinze ans, c'est d'un ridicule, mon vieux !

"Monter l'armoire Ikéa, les enfants doivent venir passer le weekend chez moi. Enfin sauf imprévu..."

Je laisse échapper un long soupir désabusé en voyant tous ces cartons qui attendent encore leur tour.




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