Habitant de ma mémoire

Parfois je vais te voir
En songes
Je sais que ce n'est pas bien
Je devrais te laisser partir
Aller à ta guise
Je sais que je risque
D'égratigner le peu qui était encore intact
Et je sais que tu ne viendras plus me consoler
Jamais.

Et puis, un jour
D'humeur autodestructrice
J'y vais sans plus me soucier
D'avoir mal
D'ailleurs je l'appelle de mes vœux
Cette brûlure dans ma gorge
Comme un sanglot mutilé
En manque de sensation
Je t'adresse mes prières muettes
Fais-moi mal une dernière fois, en pensées
Le vent a chassé les nuages
Sans que je n'y prenne garde 
Et pour toi je n'ai plus qu'une indifférence attendrie
Où sont nos fureurs et autres rancœurs ?
Évanouies dans les couloirs du temps
Tout cela n'est plus.
Je ne peux même plus compter sur toi pour me blesser…
Époque révolue.
Tout fout vraiment le camp par ici…



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