In aqua sanitas !

(Suite de " In vino veritas ? " ?)



Trois heures du matin.
Elle se réveilla en sursaut. Ayant le sommeil léger, il grogna. Elle se pencha vers lui.
"J'ai soif."
N'ayant pas le courage de lui expliquer la politesse à cette heure nocturne, bon prince, il alla lui chercher un verre.
Une fois désaltérée, elle n'avait plus sommeil. Elle commença alors à le titiller gentiment. C'est à peine s'il répondait à ses sollicitations. Vexée, elle se mit en tête de mordiller tout ce qui passerait à portée de dents. Un bras, une cuisse, une fesse, elle n'était pas très regardante. La lueur de la lune filtrée par les interstices des volets les baignait d'une lumière froide et diffuse. Il la laissa faire un peu. La voir si pleine d'énergie, cherchant comment arriver à ses fins, c'était assez distrayant. Puis peut-être qu'elle avait mordu plus fort, énervée de ne rien obtenir. Il l'avait soudain chopée par les cheveux pour la bloquer contre le lit. Elle se débattait comme un beau diable. N'ayant pas la patience d'attendre qu'elle se calme, il la releva, tirant sur sa tignasse, pour l'étendre sur ses genoux. Son cœur battait à tout rompre. Elle avait gagné. Victoire à la Pyrrhus. Il ne la ménageait pas. Elle voulait juste jouer un peu... Pas qu'il lui crame le cul. Elle commença alors à chercher à éviter certaines claques. Pourtant quand il s'arrêta, elle se trémoussa sur ses genoux. Avait-elle demandé que ça se termine vraiment ?
Il caressait ses fesses à présent. Ce n'était pas désagréable mais elle voulait plus. Son corps allait à la rencontre de sa paume, espérant qu'il comprenne cette requête muette.
Dans un soupir lassé, il se pencha vers son oreille. Comme si c'était des mots d'amour, il lui murmura doucement le tarif. Ses yeux alors mi-clos s'écarquillèrent. Elle essayait de comprendre, de réfléchir mais son envie hurlait dans son ventre. Il lui aurait dit qu'il la bâillonnerait pour la nuit ou la mettrait en cage, elle aurait accepté. Elle ne pensait qu'à une chose : assouvir son désir. Elle ronronnait presque d'anticipation, voulant l'attendrir pour qu'il l'exauce. Il n'oserait pas de toute manière. Et puis elle pourrait toujours se défiler après, s'il était réellement sérieux. Là, elle avait un autre problème en tête. Une chose à la fois.
Il avait plongé les doigts dans sa fente, et souri, sa menace avait eu le résultat escompté.
Elle avait acquiescé tout doucement à ce qu'il voulait. À présent convaincue qu'il n'hésiterait pas.
Alors, il l'avait fessée à nouveau. Énergiquement mais plus dans la nuance. Il l'avait forcée à renverser la tête en arrière, d'une main dans les cheveux, exagérant sa cambrure. Elle offrait littéralement sa croupe à ses douces tortures. Sentant confusément la vie couler en elle.


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